Le sable est une roche sédimentaire meuble constituée de petites particules provenant de la désagrégation de matériaux d'origine : minérale (essentiellement des roches) et organiques (coquilles, squelettes de coraux, ...) ; dont la taille est comprise entre 0,06 et 2 mm. Ses principaux composants sont le quartz, constituant le moins altérable du granite, ainsi que des micas et des feldspaths. Plusieurs variétés de sable existent (4900 espèces), chacun avec leur propre composition et qualité. Le sable peut aussi prendre d'autres formes (grès, arène) notamment du fait qu'il peut être lié par un ciment. En s'altérant, les grès retournent à l'état de sable et recommencent un cycle de sédimentation.

 

Depuis des siècles l’homme a extrait du sable. Principalement utilisé, à ses débuts, pour la fabrication du verre. On lui a peu à peu découvert d’autres emplois si bien qu’aujourd’hui nous le retrouvons de partout (construction, informatique, …). C’est selon leurs caractéristiques que les sables sont utilisés. On les distingue généralement deux groupes :

 

                -Les sables extra-siliceux, dont les caractères principaux sont leur richesse en silice (>98%), leur grande pureté et finesse. Ils sont eux-mêmes divisés en trois :

                                        -les sables siliceux purs (silice >99%, oxyde de fer <0,02%) utilisés en cristallerie, verrerie optique, miroiterie et céramique fine.

                                  -les sables siliceux (silice >98%, oxyde de fer ≤0,2%, alumine ≤0,4%) utilisés en verrerie, fonderie, filtration, céramique classique et construction.

                                           -les sables siliceux maigres (silice entre 95 et 97%) utilisés en aciérie et fonderie.

                -Les sables silico-argileux, dont la teneur en silice varie de 75 à 92%, trouvent leur emploi en fonderie.

 

En France, la majeure partie de la silice provient de gisement de sables naturellement fins. Les principaux sites se situent autour de Paris, en Seine et Marne, dans l'Essonne, dans l'Oise et dans l'Aisne. D'autres carrières sont exploitées en Alsace, en Gironde, dans le Vaucluse, la Drôme, la Charente Maritime et quelques-unes, plus rares, à l'est du littoral méditerranéen.

 

La production de silice en France a subi une croissance très rapide entre 1950 et 1974. On note un doublement de la production entre 1950 et 1960 et un quadruplement de 1950 à 1974. Actuellement la France en produit 9 millions de tonnes contre 110 millions de tonnes pour les États-Unis plus gros producteur au monde.

 

Malgré le peu de ressources dans le Var, il existe malgré tout quelques petites exploitations assez anciennes qu’il est toujours intéressant de découvrir :

 

-La sablière de l'oubli (sable) article à venir,

-La Sablière des Bouisses (sable),

-La Sablière de la Faille (sable),

-La carrière du Cimai article à venir,

-Le Grès de Saint Anne d'Evenos (grès) article à venir.

 

Si au début de son exploitation, le sable était extrait à l’affleurement puis de manière souterraine peu profonde en suivant les couches, de nos jours, les gisements de sable siliceux sont le plus souvent minés en surface par des opérations à ciel ouvert. L’épaisseur des niveaux sableux exploitables est elle aussi très variable selon le type de gisement et la qualité des matériaux. L’extraction peut également se faire par dragage. En France, cette technique est principalement réalisée grâce à des navires dédiés à cette activité et appelés des dragues aspiratrices en marche ; il n'y a donc aucune plate-forme permanente d'exploitation en mer.

 

Il faut savoir qu’aujourd’hui, le sable est utilisé pour de tellement différentes raison, qu'il est la seconde ressource naturelle la plus consommée après l’eau. Nous avons tendance à considérer que le sable est, comme l'air, une ressource inépuisable. En dépit des apparences, c'est une ressource rare. Entrant dans la composition du béton et du verre, et utilisé dans les remblais maritimes, le secteur de la construction est le plus gros consommateur de sable. Mais il n’est pas uniquement présent dans les bâtiments et les routes. Les ordinateurs, les cosmétiques, les voitures en contiennent : il s’agit d’un matériau à partir duquel notre société s’est développée. Avant de rejoindre notre quotidien, le sable est sorti de terre dans des carrières, aspiré par des dragues au fond de l’océan, extrait à la pelle mécanique dans les rivières et sur le littoral. Des extractions mal contrôlées peuvent provoqués de gros dégât sur l'environnement. Des prélèvements en milieu naturel sont susceptibles de modifier le fonctionnement hydrologique des cours d’eau, la morphologie des côtes et les courants marins, et tout particulièrement de provoquer l’érosion des sols et du littoral. Au risque d’exposer les populations à des risques accrus d’inondation, de submersion marine et d’érosion. Il convient de faire extrêmement attention à son extraction.