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Le Revest, tremie, bauxite, explo83, galerie, souterrain

Le Revest

C'est au nord de la région toulonnaise et plus exactement au Revest que l'on peut trouver trace de vestiges d'exploitations de bauxite. Si les lentilles bauxitiques sont importantes, elles n'ont jamais atteint la taille de celles du bassin de Brignoles. Les plus grosses ont été estimées à 500 000 tonnes.

 

Il semble se dégager trois chantiers bien distincts et une multitude de grattages artisanaux. Ces gisements sont répandus çà et là sur une bande d'une quinzaine de kilomètres dans une garrigue formée par les calcaires urgoniens qui constituent les pentes méridionales du Grand Cap et s'étendent jusqu'à Tourris. Il s'agit d'une série de poches dont on ne peut suivre que rarement la continuité de l'une à l'autre, mais dont certaines paraissent assez profondes (de l'ordre d'une douzaine de mètres).

Nous pouvons donc facilement retrouver les sites qui ont été exploités de manière industrielle par le fait du signalement des ruines de leurs infrastructures.

-L’exploitation des Cruès :

était située sur les propriétés Pomet, Vidal, Jean Marius et Sauvaire et ne fut déclarée qu'à partir de 1907. L'année même de sa déclaration officielle elle fut fermée. La société d’éléctro-chimie et d’électro-métallurgie la reprit en janvier 1929 où cinq ouvriers accédaient à une galerie sud de 12 m par une descenderie de 14 m. En 1932 la Compagnie générale minière et des bauxites se substitua à la société précédente sur l’exploitation mais en 1938, la société d’éléctro-chimie faisait savoir qu’elle recouvrait à nouveau ses droits sur la carrière.

De 1938 à 1945 date de l’arrêt des travaux un peu moins d’une trentaine d’ouvriers en moyenne travaillèrent sur le site avec une exception, l’année 1943 ou le personnel fut de 72 ouvriers (66 au fond, 6 au jour).

Les Cruès, le Revest, vue aérienne, 1970, explo83, bauxite

Sur la photographie aérienne prise en 1970 nous pouvons observer la partie sud de l'exploitation avec, en son centre, la trémie de chargement. Aujourd'hui tout a été taluté et plus aucun bâtiment n'est présent. La partie nord (non présente sur la photographie), a été entièrement terrassée. C'est sous, ce qui aujourd'hui, est un terrain de football, que se trouvaient les galeries souterraines.

Les rares vestiges du site font apparaître quelques murs d'anciens bâtiments

L'accès à une trémie de chargement est encore visitable

-L'exploitation de Fiéraquet :

Située à quelques centaines de mètres plus au nord de l'exploitation précédente, cette carrière au nom des établissements "Crues et Fiéraquet" fut exploitée avant-guerre et le nombre d'ouvriers n'excéda jamais 10. La bauxite était extraite principalement à ciel ouvert, mais les écrits font mention d'une galerie visible, 50 mètres à droite du transformateur aujourd'hui disparu. Le gisement est constitué de reliques bauxitiques coincées dans le Karst du mur.

Ici plus rien, juste des sentiers laissant apparaître une bauxite rouge 

-L'exploitation des Olivières :

Enfin un dernier gros chantier est visible près du hameau des Olivières. Il fut déclaré le 31 mars 1917 par M. Rodeillat Hilarion, exploitant qui l’abandonna en 1917. S'en est suivi après un certain nombre d'établissements différents : en 1927, elle appartenait aux Ets Muller, puis en 1932, à la Compagnie générale minière et des bauxites et enfin à la SGBM de 1944 jusqu'à la fin de la guerre.

Un chemin rouge au travers un massif calcaire nous fait prendre le chemin de l'exploitation

Au bout de la piste, le carreau de l'ancienne mine et les trémies de chargement 

Derrière nous trouvons trace de l'affleurement qui a été exploité également de manière souterraine. La descenderie principale, encore visible, est rapidement effondrée.

Autour de ces trois chantiers principaux nous pouvons observer de nombreux grattage effectués de manière artisanale et bien souvent creusés dans le désordre. L'extraction de minerai a fortement baissé après la seconde guerre mondiale et dans les dernières on comptait à peine 3 mineurs et c'est en 1966 que toute activité prendra fin.

Sources :

  • "Les bauxites du Revest-les-eaux" Pierre Laville

  • Les "Bauxiteurs" 1936-1943 Jean-Marie Guillon

  • "Bauxites de la France Méridionale" Jacques de Lappart

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