La Sablière des Bouisses
C'est entre le village de Tourris et le hameau des Olivières, à environ 10 kilomètres au nord-est de Toulon, sur les hauteurs de La Valette-Du-Var, que se trouve cette sablière servant à approvisionner la verrerie de Tourris.
En prenant le chemin qui nous amène vers le hameau des Olivières, sur le versant nord de la colline, la carrière apparaît. Dans un premier temps exploitée à ciel ouvert formant un cirque, elle le fut, par la suite, de façon souterraine. Bien qu'ici le site d'extraction se trouve extrêmement proche de la verrerie, il n'est pas rare au XIXe siècle que celles-ci importent le sable sur plusieurs dizaines de kilomètres. Pour le cas présent, le sable a été envoyé dans les verreries de Marseille et Gémenos dès le début de l'extraction. Dans les archives, un article de Danièle Foy en 1988, nous montre bien que : le sieur Tessier s'est assuré l'exploitation de la "grande et belle carrière récemment ouverte à Tourris" avant même l'autorisation de créer son atelier.
Les vestiges de celui-ci sont d'ailleurs encore visibles depuis la route et daterait de 1825. Sur place, il ne reste rien à part des murs et un sol est jonché de verre cassé, attestant bien de la présence de la verrerie. Des écrits (ordonnance du 05 juillet 1826 du roi Charles X) font mentions de la présence d'un four de fusion à huit pots et d'un four à recuire et à étendre. Le bâtiment apparaît sur le cadastre à partir de 1827.
La première partie accessible se situe le plus à l'ouest du site et fait apparaitre un sol sablonneux et de multiples ouvertures sur tout le long de la falaise.
Les entrées sont nombreuses mais rien ne semble soigné
Plus on s'enfonce dans la forêt et plus on remarque que l'extraction s'est faite de manière artisanale.
Dans la partie la plus reculée de la carrière, les vestiges d'un wagonnet.
La partie souterraine se trouve au début de l'exploitation, on y accède part l'une des nombreuses entrées en cavages. Celles-ci plongent directement de quelques mètres avant de remonter très fortement en suivant le pendage. Tout le réseau communique mais s'interrompt rapidement sans avoir épuisé toute la ressource.
Le pendage est élevé, difficile de grimper en restant sur ses jambes, il faut s'accrocher aux piliers à bras pour arriver jusqu'en haut.
La partie souterraine, assez petite, est constituée de quelques grandes salles, où le retrouve un joli escalier payé la roche et
Difficile de retrouver des informations sur ce site qui semble avoir été abandonné rapidement, très certainement du fait de la présence de plus grosses carrières à proximité qui sont encore de nos jours en activité.